Soin aux arbres près de Brioude en Haute-Loire (43)

 

Soins aux Arbres

La formation diplômante principale nécessaire à l'exercice de notre métier s'intitule « Taille et Soins aux Arbres ».

Il va de soi qu'un élagueur puisse tailler, élaguer, abattre un arbre, mais nous sommes aussi formés à soigner les arbres, ou plutôt à en prendre soin.

 

Les bonnes pratiques de grimpe et de taille

Soin aux arbres

Le soin à l'arbre commence par-là : bien grimper, bien tailler.

Bien grimper ne veut pas seulement dire grimper en sécurité, il s'agit d'accéder au sommet d'un arbre sans l'abîmer, de se déplacer partout dans le houppier sans casser de branches, de monter et descendre sans brûler l'écorce d'un enfourchement par le frottement soutenu d'une corde... Diverses techniques s'offrent à nous : des points d'ancrages évitant tout frottements sur l'écorce, des techniques d'accès et de travail sur cordes (S.R.T ou footlock) sans effet de cisaillement pour les branches, l'interdiction totale d'utiliser des « griffes » pour accéder et travailler dans un arbre, les griffes étant réservé à l'abattage par démontage.

Bien tailler ne signifie pas tout raser, au contraire. Bien tailler nécessite de l'observation et de la patience. En taillant correctement un arbre nous lui garantissons un avenir meilleur, en coupant le bois mort nous lui permettons de recouvrir plus rapidement ses plaies, refermant ainsi des portes ouvertes aux champignons et insectes ; en le formant correctement dès son jeune age nous lui évitons de futures grosses plaies béantes ; en le taillant régulièrement en forme architecturée nous lui offrons (presque) la vie éternelle ; en respectant l'angle de coupe correct à chaque coupe de branche, quelque-soit le type de taille, nous lui permettons de recouvrir ses plaies le plus rapidement possible ; en intervenant à la bonne saison nous respectons l'arbre dans son fonctionnement physiologique ; etc, etc,...

La liste peut être longue...

La liste des effets néfastes des mauvaises pratiques aussi, par exemple en intervenant au mois de juillet, avec une grosse tronçonneuse sortie du bois sans désinfection préalable, coupant l'arbre en deux à 5 m de hauteur, en haut d'une échelle sans dispositif de sécurité anti-chute, sur un diamètre de coupe de plusieurs dizaines de cm, le résultat si l'intervenant survit à cet exercice ainsi que toute chose au pied de l'arbre ( construction, infrastructure, potager, massif fleuri,...) sera une souche de 5 m de haut, qui avec un peu de chance repoussera en un arbre, qui deviendra un danger public dans les dix ans à venir, à cause de ses rejets accrochés sur un morceau de tronc pourri par les champignons et une plaie béante quasi impossible à recouvrir...


Le paillage

Afin de préserver le sol des rayons direct du soleil et des chutes de pluies battante, vous pouvez pailler vos arbres.

Un sol à l'état naturel en forêt se voit couvert d'une couche constante de matière organique en décomposition, créant ainsi de l'humus, conservant un taux d'humidité élevé, abritant une foule de micro-organisme vivant et des vers de terre, contribuant à la composition d'un sol riche et fertile. C'est ce que nous reproduisons en paillant le sol au pied de nos végétaux dans nos jardins. Qu'il s'agisse de légumes, de fleurs, de plantes grimpantes, d'arbustes, d'arbres fruitiers, de haies, ou de grands arbres, le but et la technique sont les mêmes.

Nous pouvons utiliser le broya issu de la taille de vos arbres pour pailler ces mêmes arbres, ou d'autres arbres ou massifs fleuris, reportez-vous à la rubrique « gestion des déchets » pour en savoir plus. Vous pouvez également utiliser n'importe quelle source de matière organique disponible : herbe issue de la tonte des pelouses, paille, copeaux, écorces, feuilles, etc...

Le paillage du sol au pied des arbres est de plus en plus fréquent dans nos villes, de plus en plus indispensable pour les aider à faire face aux canicules et sécheresses.



Le haubanage

Les haubans sont des cordes spéciales que l'on accroche dans un arbre pour soutenir sa structure. Si une charpentière présente un point de faiblesse (trou, fente, pourriture, etc...) nous pouvons la haubaner, c'est à dire venir placer un hauban, que l'on attache à un point sain de l'arbre d'un côté, à la branche affaiblie de l'autre. Nous pouvons également rattacher de la même manière plusieurs troncs entre eux, ou plusieurs charpentières entre elles.

Cette technique permet d'éviter la rupture d'une ou plusieurs branches, voir d'un arbre complet. Nous pouvons haubaner de manière préventive lorsqu'il n'y a pas de risques apparents, ni trou ni pourriture, seulement l'idée de préserver un arbre des aléas météorologiques, et/ou de préserver sa maison de la chute d'une charpentière. Nous pouvons également haubaner un arbre « en urgence » si le tronc ou une charpentière présente soudainement une fissure ou se plie.

Il y a deux catégories de haubanage : dynamique et statique.

 Le hauban dynamique est réalisé en cordage légèrement élastique, laissant l'arbre libre de ses mouvements lors de grands vents. Les branches peuvent bouger jusqu'à un certain point, le hauban se retrouvant tendu sous l'effet des rafales.

 Le hauban statique est réalisé en câble métallique ou synthétique. Ce type de hauban est toujours tendu, il soutient efficacement de lourdes charges mais ne laisse plus aucune liberté de mouvement aux branches.

Dans tous les cas le haubanage se fait selon certaines règles, tant au niveau du choix du matériel ou de la technique, que de la pose. Des sangles d'amarrage sont indispensables pour attacher correctement un hauban statique en câble, plus de percement du tronc et de tiges filetées comme par le passé !

 

La désinfection

Il est primordial de bien désinfecter ses outils de coupe avant toute intervention sur un arbre, et à chaque fois entre chaque arbre que l'on touche avec une scie, un sécateur, une tronçonneuse, un échenilloir, etc...

Ce geste simple est une habitude à prendre pour quiconque taille un végétal dans son jardin.

Un désinfectant spécifique est disponible sur le marché, mais à défaut de l'alcool à brûler fera l'affaire. Il s'agit de pulvériser un peu de produit sur un sécateur ouvert ou une scie pour éviter de transmettre un champignon d'un sujet à l'autre.

En effet, les champignons se transmettent d'un arbre à l'autre en toute saison via les outils de coupe, d'autre facteurs peuvent transmettre ainsi des champignons : l'eau, certain insectes, le développement mycorhizien naturel dans le sol, tous les engins de travaux public (pelleteuse, tractopelle, etc..).

 

Le soin racinaire

Bien que peu fréquent dans notre région, le soin racinaire existe, il s'agit là de préserver un arbre au milieu d'un chantier de travaux public. Lors d'un chantier de terrassement ou de voirie, les arbres sont souvent abîmés, surtout au niveau des racines.

Notre rôle consiste à accompagner les travaux, couper proprement les racines endommagées par les engins, et tailler l'arbre en fonction de l'espace qui lui est accordé.

Dans certains cas la terre est enlevée par un aspirateur géant, reste alors l'arbre racines nues. Nous haubanons l'arbre au préalable, puis nous protégeons et arrosons tout le système racinaire, ce durant toute la durée des travaux, jusqu'au recouvrement complet avec de la terre.


Chenille processionnaire, lutte manuelle et biologique (pièges)

Si vous observez des cocons blancs dans vos Pins, vous êtes en présence de chenilles processionnaires...
 

La chenille processionnaire du pin est un Lépidoptère qui fait partie de la famille des Notodontidés. C'est la larve d'un papillon de nuit, le Thaumetopoea pityocampa. Cet insecte est très connu dans le midi de la France, il a pour habitude de coloniser les pins et quelques fois les cèdres. Il remonte progressivement vers le nord de la France et en altitude. De plus en plus présent en Auvergne dans le Val d'Allier, de Langeac à Issoire, ce qui présente un risque sanitaire en agglomération .

Les chenilles processionnaires vivent en groupe et forment sur les plus grosses branches de grands nids d'hivers, sortes de pelotes serrées faites de la peau des mues successives, de poils urticants et d'excréments. Elles se déplacent en longues files (d'où leur nom) vers leur nourriture, les aiguilles des Pins. Elles peuvent ainsi dépouiller complètement un arbre de son feuillage et conduire à sa mort. Le seuil de nuisibilité varie de un à cinq nids par arbre selon son âge et sa taille.

Les poils de la chenille processionnaire sont urticants. Ces propriétés urticantes persistent même après la disparition de la chenille dans son nid.

La lutte contre les chenilles processionnaires est une affaire de professionnels (les élagueurs par exemple). La méthode la plus efficace consiste à enlever les nids et les brûler complètement, de préférence tôt dans la saison hivernale (Mi-Mars au plus tard) avant que les chenilles ne redescendent des arbres. Nous pouvons également installer des pièges autour du tronc, piégeant ainsi les chenilles dans des poches plastiques.

N'hésitez pas à nous contacter afin d'éliminer les nids en hiver ; cela évitera le dépérissement de vos Pins. La présence répétée de ces nids peut affaiblir un arbre même vigoureux ; Sans compter le risque potentiel, surtout pour les enfants et les animaux domestiques.

 

Exposition aux chenilles processionnaires : Les symptômes

Contact avec la peau

Apparition dans les huit heures d'une éruption douloureuse avec de sévères démangeaisons. La réaction se fait sur les parties découvertes de la peau mais aussi sur d'autres parties du corps. Les poils urticants se dispersent aisément par la sueur, le grattage et le frottement ou par l'intermédiaire des vêtements.

 

Contact avec les yeux

Développement après 1 à 4 heures d'une conjonctivite (yeux rouges, douloureux et larmoyants). Quand un poil urticant s'enfonce profondément dans les tissus oculaires, apparaissent des réactions inflammatoires sévères avec, dans de rares cas, évolution vers la cécité.

 

Contact par inhalation

Les poils urticants irritent les voies respiratoires. Cette irritation se manifeste par des éternuements, des maux de gorge, des difficultés à déglutir et éventuellement des difficultés respiratoires dues à un bronchospasme (rétrécissement des bronches comme dans l'asthme).

 

Contact par ingestion

Il se produit une inflammation des muqueuses de la bouche et des intestins qui s'accompagne de symptômes tels que de l'hyper salivation, des vomissements et des douleurs abdominales.

Les personnes qui, en plus des signes locaux, présentent des symptômes généraux tels que malaises, vertiges, vomissements, doivent être dirigées vers un hôpital.

Une personne qui a des contacts répétés avec la chenille processionnaire, présente des réactions qui s'aggravent à chaque nouveau contact. Dans les cas sévères, il peut y avoir un choc anaphylactique mettant la vie en danger (urticaire, transpiration, œdème dans la bouche et la gorge, difficultés respiratoires, hypotension et perte de connaissance).

 

Rappel: Il s'agit d'une urgence vétérinaire pour les chiens et animaux domestiques; Pour un chien, le fait d'avaler une chenille processionnaire peut être mortel. Son venin a la propriété de détruire les tissus provoquant ainsi des nécroses donnant suite à l'ablation de la langue dans le meilleur des cas.

Prudence avec les enfants, empêchez les de s'approcher des processions ou des nids : la chenille projette ses poils urticants jusqu'à un mètre et plus avec le vent lorsqu'elle se sent agressée.

 

Des solutions

 

Poser des pièges autour des troncs :

 

Il existe des pièges à phéromones pour piéger les papillons, leur efficacité est difficilement mesurable, ce type de piège peut venir aider dans la lutte contre les chenilles processionnaires du Pin mais n'empêchera pas une procession de s'installer dans vos arbres pour l'hiver.

Les pièges mécaniques, sorte de gouttière que l'on installe autour d'un tronc de Pin, guide la procession de chenilles dans un sac plastique, où elles se retrouvent enfermées. Ce système est très efficace s'il est correctement installé, les chenilles sont toutes piégées dans ce sac interchangeable. Le piège peut rester en place plusieurs années, le sac doit être changé dès qu'il est plein. Le piège doit toutefois être réinstallé périodiquement au fur et à mesure que le tronc grossit.

 

Prélever les nids un par un sur l'arbre puis tout brûler en sécurité grâce à un poêle mobile ;

 

Dans le cas d'une infestation hivernale nous pouvons prélever les nids un par un dans l'arbre, soit depuis le sol à l'aide de grands sécateurs sur perche (échenilloir) jusqu'à environ 6 m de haut, soit en grimpant sur corde pour accéder à de plus grandes hauteurs. Cette technique est très efficace, nous brûlons ensuite les nids sur place dans un poêle mobile prévu à cet effet, toutes les chenilles présentes dans les nids sont détruites. Cependant il faut réaliser ce genre de travaux très tôt dans l'hiver car les chenilles sortent dès les premiers redoux printaniers.

 

Les parasites de l'arbre

Champignons
Champignons

 

Le soin aux Arbres comprend également l'enlèvement des parasites.

Nous retrouvons les champignons, que l'on ne peut traiter en curatif, seulement en préventif ; Les insectes, qui peuvent être traité en préventif et curatif à l'aide de pièges à phéromones, pièges mécaniques ou traitement chimique (le traitement chimique n'est pas pratiqué par notre entreprise).

 
Le Guy et le Lierre.

 Le Guy est un parasite de l'arbre au sens propre, prenant racine directement au sein du tronc et des branches, puisant les réserves et la sève de l'arbre, allant jusqu'à le faire dépérir. Contrairement à une idée reçue, le Guy ne maintient pas l'arbre vivant, il le tue et et se tue lui-même en achevant son hôte !

Le lierre quant à lui n'est pas un parasite au sens propre du terme, il prend racine en terre et se sert de l'arbre comme support pour se développer, sans lui nuire directement sur un plan physiologique. Il commence à lui nuire quand il recouvre complètement un arbre, le privant de lumière, « l'étouffant », jusqu'au dépérissement de l'arbre.

Le Guy et le Lierre

Nous enlevons donc le Guy quand c'est encore possible, s'il pousse sur une branche nous pouvons la sectionner, s'il pousse directement sur le tronc nous ne pouvons que couper la partie extérieure du Guy, qui est toujours enraciné dans le tronc et repoussera...